Si certaines personnes âgées choisissent de s’inscrire en maison de retraite, d’autres privilégient le maintien à domicile. Souvent aidées par leurs proches, les personnes en perte d’autonomie ont accès à plusieurs aides sociales. Toutes les personnes bénéficiant du statut de proche aidant peuvent également être accompagnées et soutenues par un dispositif créé par l’État. En quoi consiste le programme pour soulager les personnes au chevet des personnes dépendantes ? Notre article vous aide à y voir plus clair.
Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Par définition, l’aidant ou aidante familiale (autrement appelé proche aidant) est une personne non professionnelle qui aide une autre personne en perte d’autonomie. Cela concerne par exemple :
- un parent soutenant un enfant en situation de handicap,
- une ou un conjoint assistant sa femme ou son mari malade,
- ou encore un enfant aidant un parent âgé.
Les chiffres sur les personnes en situation de dépendance
Pour bien comprendre le rôle des proches aidants dans la prise en charge des personnes en perte d’autonomie, l’enquête IPSOS réalisée en 2020, reléguée dans le guide du proche aidant du gouvernement, met en avant quelques chiffres intéressants :
- En France, on estime à 11 millions le nombre de personnes aidantes. Cela représente un français sur six ;
- 83% aident un membre de leur famille et 44% aident un parent ;
- Parmi les aides apportées par les proches aidants, on trouve : faire les courses, aider à la toilette, faire le ménage, organiser les rendez-vous, accompagner les sorties à l’extérieur, etc.
Bon à savoir
Le statut de proche aidant est reconnu administrativement, à condition d’en faire une demande au conseil départemental. Ce n’est qu’avec l’obtention de ce statut que les aidants peuvent prétendre à un accompagnement et à des aides de la part de l’État.
Les différentes aides possibles accordées aux proches aidants
Plus de la moitié des proches aidants reconnaît que ce rôle entraîne un certain nombre de conséquences déplaisantes. Parmi elles, on trouve la solitude, l’épuisement ou encore la difficulté à concilier vie personnelle et professionnelle avec le rôle de proche aidant. En tant que proche aidant, vous pouvez accéder à un ensemble d’aides proposées par l’État et des organismes partenaires (comme des associations). En voici un aperçu.
L’accès à la formation
Sur le site pour les personnes âgées mis en place par le gouvernement, sont répertoriées toutes les aides ainsi que les modules de formations accessibles aux proches aidants. Leur rôle est de vous aider à mieux prendre en charge votre proche, à comprendre la maladie et ainsi lui proposer un accompagnement adapté. Sur cette plateforme, vous trouverez également un annuaire des points d’informations ainsi que les différentes associations proposant des modules de formations gratuits (en présentiel ou en distanciel).
Le droit au répit
Si 74% des proches aidants déclarent avoir besoin de répit, beaucoup ne savent pas que le droit au répit existe pour se libérer du temps et souffler. Ce dispositif s’adresse aux proches des personnes bénéficiant de l’APA. Il se traduit par le financement de certaines prestations en maison de retraite comme : l’accueil de jour en EHPAD, l’hébergement en maison de retraite ou en accueil familial pour une courte durée. Cette aide peut également comporter un relai à domicile pour s’occuper du proche en perte d’autonomie le temps de votre absence.
Allocation Personnalisée d’Autonomie
Certaines aides financières sont accordées à la personne âgée. C’est le cas de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) dont l’objectif est de participer aux dépenses nécessaires à la prise en charge d’une personne en perte d’autonomie qui souhaite rester à domicile.
Allocation journalière du proche aidant
D’autres aides sociales sont mises en place pour soutenir financièrement les proches aidants. C’est le cas de l’Allocation journalière du proche aidant, accessible pour les personnes qui cessent leur activité en vue de s’occuper d’un proche. Au mois de janvier 2023, le montant journalier de cette aide était estimé à 62,44 euros.
Le congé du proche aidant
Vous avez besoin de cesser votre activité professionnelle temporairement le temps de vous occuper d’une personne dépendante ? Renseignez-vous sur le congé du proche aidant (notamment si vous êtes fonctionnaire). Parmi les autres solutions possibles, on trouve le temps partiel de droit, l’autorisation d’absence, le don de jour de repos, etc.
Les aides fiscales
Les proches aidants qui font le choix d’héberger une personne âgée à domicile ou de participer à leurs frais d’admission en maison de retraite peuvent également prétendre à des aides fiscales. Toutes les informations relatives à ce sujet sont accessibles sur le site des impôts.
