Un homme mange dans une réception.

Le programme Manger bouger a changé !

Le programme national nutrition santé a été mis à jour en ce début d’année 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Le volet s’attachant à la nutrition des adultes est ainsi revu et amélioré, selon les observations des experts de la santé à propos des données des dernières années. Bien qu’en globalité le message soit le même : il faut manger et bouger, quelques modifications notables dans le discours sont à retenir. La parapharmacie en ligne vous fait un topo.

Homme mangeant.
https://www.flickr.com/photos/jeremybrooks/

L’objectif du PNNS

Si les pouvoirs publics nous bombardent de messages vantant les fruits et légumes, ce n’est pas pour favoriser la situation de l’agriculture végétale ni à cause d’un lobby des végans. Le but est surtout d’améliorer la santé de la population afin de réduire les dépenses de traitement.

Le PNNS part du principe que la nutrition regroupe l’alimentation et les dépenses physiques, et que ce levier est essentiel pour la santé -sans être le seul, d’autres facteurs sont en cause (pollution, vieillissement de la population, tabagisme, etc.). Il faut bien garder à l’esprit que manger varié et faire du sport ne rend pas invincible, mais cela éloigne certainement un bon nombre de maladies, à commencer par celles qui y sont directement liées (obésité, diabète).

Pour ses 16 ans, le PNNS est en pleine mutation. Il s’adapte aux dernières données relatives à la santé de la population, aux valeurs nutritionnelles et aussi un peu aux tendances en nutrition. D’ici dix ans, il changera encore certainement, en fonction des politiques sur l’agriculture et l’écologie. Il faut le voir comme évoluant avec la population elle-même.

Les nouveautés et ce qui se cache derrière

Place aux protéines végétales

L’une des recommandations qui a fait le plus de bruit, c’est celle qui diminue drastiquement la portion de viande animale. Elle passe de 100 à 150 grammes par jour à maximum 70, et de préférence blanche. L’idée n’est pas de diminuer l’apport en protéines, qui sont essentielles, mais plutôt d’éviter les problèmes de santé liés à une surconsommation de protéines animales (cancer, maladies cardio-vasculaires). Ainsi pour compenser, le PNNS recommande de manger plus de légumineuses, des végétaux riches en protéines.

Les féculents raffinés sont inutiles

Ce n’est pas nouveau, mais les aliments d’aujourd’hui contiennent moins de nutriments que ceux qu’on produisait il y a 50 ans. L’une des causes est le raffinement des denrées. Pendant des années on a préféré la farine blanche, le riz blanc, le pain blanc, alors que nutritionnellement parlant, ce sont des aliments qui ne nourrissent pas, ce sont des calories vides. Du coup, le PNNS préconise maintenant de privilégier les féculents complets, ou le moins raffinés possible.

Les fruits et légumes sont moins riches en nutriments qu’avant

Les fruits et légumes pâtissent aussi du phénomène calories vides, de par la nécessité de réduire le coût de l’alimentation pour les ménages, grâce à des méthodes de production à grande échelle. La terre et les cycles naturels de production ne sont plus respectés, du coup les tomates et autres pêches sont bien moins nourrissantes qu’avant. De l’ordre de 2 à 100 fois moins selon les cas.

Le temps de revenir à une agriculture globale raisonnée, le bio peut être une solution de compensation, et même dans ce cas, les valeurs nutritionnelles sont bien en deçà de ce que c’était dans les années 50. Une supplémentation avec des produits diététiques est aussi à envisager.

La recommandation du PNNS ici est de consommer plus des fameuses cinq portions de fruits et/ou légumes par jour. Plutôt des légumes d’ailleurs, le sucre étant particulièrement sur la sellette dans la version 2017.

Des contaminants nous guettent

La limitation de la charcuterie à 25 grammes par jour et du poisson à deux fois par semaine ont en commun la même cause : la présence grandissante de substances toxiques dans l’alimentation. Plomb, cadmium, arsenic, etc. font partie du décor, de façon préoccupante pour l’Anses. Alors il faut réduire les portions des produits concernés, le temps là aussi d’assainir la production.

De nombreux autres points méritent d’être mis en avant et feront l’objet d’un prochain sujet sur le blog de Pharmafutur.

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