Capture d'écran de l'application Clean Beauty.

Clean Beauty : l’appli qui vous veut du bien

En janvier, la start-up française Officinea lançait l’application pour smartphone Clean Beauty. Son utilité : détecter les ingrédients nocifs et/ou controversés logés dans nos produits cosmétiques et d’hygiène. Un positionnement engagé de la part de la jeune entreprise créée en 2014, qui interpelle la gent féminine avec ce genre d’accroches choc : « Tous les jours, une femme applique plus de 100 ingrédients d’origine pétrochimique sur sa peau, dont certains sont potentiellement nocifs ». Sur le blog d’information de votre parapharmacie en ligne, nous nous sommes penchés sur cette initiative, ses raisons d’être et ses résultats.

Capture d'écran de l'application Clean Beauty.
Capture d’écran de l’application Clean Beauty.

Le point sur l’appli

L’application Clean Beauty est simple d’utilisation, et c’est aussi là son positionnement. Elle prend le contre-pied des compositions opaques et complexes de nos soins anti-rides et autres produits pour hydrater la peau. Clean Beauty est gratuite. Il suffit de la télécharger et de photographier la liste des ingrédients de votre crème, fard à paupières ou shampoing.

En quelques instants, l’appli-alliée vous signale la présence éventuelle de quelques-uns des 60 ingrédients jugés nocifs par les autorités scientifiques. On parle là d’agents irritants, de nanomatériaux et autres conservateurs dont beaucoup sont identifiés comme étant des perturbateurs endocriniens et/ou des allergènes. L’application est également pourvue d’un glossaire de 800 ingrédients détaillés, histoire de savoir un peu mieux ce que l’on tartine sur son épiderme.

Le point sur les perturbateurs endocriniens

On en parle de plus en plus, on sent que ce n’est pas à prendre à la légère, mais on a du mal à comprendre ce que sont ces fameux perturbateurs endocriniens. On dit qu’ils contribuent à la propagation de certains cancers, à des troubles du développement du cerveau, à l’apparition du diabète ou encore à l’obésité. Ok. Mais comment fonctionnent-ils ?

Disons que c’est « un agent chimique capable d’interférer dans le système hormonal d’un organisme », lit-on dans les colonnes du Monde.fr. Dans cet article clair, on rappelle que « les hormones sont des molécules messagères secrétées dans le sang par des glandes spécialisées pour réguler à distance le comportement de certains organes ou tissus. Elles régulent de très nombreux comportements et mécanismes de notre corps, tels que la croissance et la puberté, la température corporelle, le métabolisme de graisses, la faim ou la satiété, le sommeil, la libido, le niveau d’insuline, le rythme cardiaque, etc. »

Eh bien dites-vous que les perturbateurs endocriniens parviennent à imiter les hormones et à se fixer sur les organes à leur place. Ils envoient de mauvais stimuli et peuvent dérégler le fonctionnement d’un ou des organe(s) concerné(s).

Premiers résultats de Clean Beauty

Une première analyse des check-up réalisés par les utilisateurs de soins et cosmétiques via l’appli Clean Beauty vient de paraître. Et elle est assez parlante. Entre le 23 janvier et le 1er avril, 104 000 analyses ont été effectuées. Résultat : 61 % des produits passés au crible contiennent des ingrédients controversés et/ou allergènes. L’étude montre qu’on trouve jusqu’à 12 de ces ingrédients dans un seul et même produit.

État des lieux du top 5 des ingrédients controversés :

  1. Le polyéthylène glycol (PEG), fabriqué à partir de l’oxyde d’éthylène, un gaz très réactif, extrêmement toxique, cancérigène et mutagène ;
  2. Le phenoxyethanol, conservateur antimicrobien suspecté d’être un perturbateur endocrinien, potentiellement sensibilisant, pouvant conduire à l’urticaire ou des dermatites ;
  3. Le disodium EDTA, ingrédient au pouvoir moussant, est indésirable pour l’environnement, irritant pour les yeux et pourrait être sources d’eczéma
  4. Le methylisothiazolinone (MIT), conservateur antimicrobien, mis en cause dans des réactions allergiques ;
  5. Le butylhydroxytoluene (BHT), conservateur antioxydant, suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Certaines études scientifiques établissent un lien entre son utilisation et l’apparition de tumeurs chez les souris. Il serait aussi potentiellement allergène.

Avec l’application Clean Beauty, l’idée n’est pas de se faire peur mais plutôt de consommer de manière plus éclairée, si cela vous intéresse. Le tout, en vue d’une santé moins altérée par des paramètres qui – souvent – nous échappent.

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