Légumes dessinés sur un tableau quadrillé.

40 % des cancers sont évitables

Une nouvelle campagne de prévention contre le cancer s’est déroulée en France, les semaines du 19 et du 26 septembre. En collaboration avec le ministère de la Santé, l’Institut national du cancer (l’INCa) prend à nouveau l’initiative d’informer la population sur les différents facteurs de risques cultivés au quotidien et qui pourraient être éradiqués de nos modes de vie. Affichages, spots explicatifs et reportages ont visé à sensibiliser le public dans le cadre du Plan cancer 2014-2019. Pharmafutur, votre parapharmacie en ligne, se fait l’écho de ces précieux conseils.

Légumes dessinés sur un tableau quadrillé.
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140 000 cancers pourraient être prévenus

L’INCa est formel, on estime que 40 % des cancers déclarés chaque année pourraient être évités grâce à quelques modifications de nos comportements. Sur 355 000 cas avérés, on pourrait en éviter 140 000. Une baisse tout à fait significative. Il est vrai que le cancer est le fruit pourri de divers facteurs endogènes et exogènes. Parmi les premiers, il y a des prédispositions génétiques (tares cellulaires intrinsèques à un individu) ou encore l’âge. Parmi les influences extérieures, on prend notamment en compte l’environnement (contact avec des produits polluants voire chimiques, avec des bactéries ou des virus) et les habitudes de vie (tabac, alcool, stress, surpoids, UV, etc.). Tout ceci est imbriqué de manière complexe. Toutefois, ce que l’on sait, c’est que chacun peut agir à son niveau, afin de réduire ses chances de subir un cancer et de gagner en années de vie.

Viser l’arrêt du tabac et une limitation de l’alcool

La cigarette ? Une catastrophe, c’est bien connu, et pourtant… Le tabac arrive en tête des facteurs de risques de cancers et est responsable de 78 000 décès chaque année. Avec sa capacité à provoquer le cancer de la bouche, de l’œsophage ou du poumon, il gagne le titre de première cause de mortalité évitable. Notons que diminuer sa consommation ne suffit pas. Le risque persiste tant que l’on en consomme. Plus l’arrêt intervient tôt dans l’existence, plus le gain en espérance de vie est grand. Si l’on écrase sa dernière cigarette à 40 ans, par exemple, on estime pouvoir gagner environ 9 ans de vie supplémentaires. Cela tombe à 3 si l’arrêt intervient à 60 ans. Toutefois, il n’est jamais trop tard pour se préserver.

Depuis 2007, l’assurance maladie a mis en place un forfait de remboursement des aides à l’arrêt du tabac (patchs anti-tabac, pastilles, intervention d’un professionnel de santé pour le soutien dans le sevrage). Il est de 50 euros par année et par personne, 150 pour les femmes enceintes et les jeunes de 20 à 25 ans, et de 150 euros également pour les 25-30 ans bénéficiaires de la CMU-c ainsi que les patients en affection longue durée cancer (ALD).

Juste après le tabac vient l’alcool, cancérigène sous toutes ses formes. On considère qu’il est responsable de 10 % des décès par cancer. Cela fait environ 15 000 morts chaque année. On en parle moins, mais l’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est toxique pour l’organisme et favorise le risque de développer une telle maladie. L’agence sanitaire explique que toute consommation régulière d’alcool, même limitée, est à risque. Elle peut notamment provoquer le cancer de l’œsophage, du colon ou du foie.

Un homme en train de courir au soleil couchant.
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Manger mieux, bouger plus

L’INCa rappelle que l’alimentation joue un rôle crucial dans la préservation de la santé. Si certains aliments sont reconnus pour leur action protectrice sur l’organisme, d’autres constituent des facteurs de risque. Les spécialistes conseillent notamment de privilégier les produits laitiers ainsi que les fibres alimentaires, vitamines et minéraux présents dans les céréales complètes, les fruits, les légumes et les légumes secs. À l’inverse, on déconseille la consommation excessive de viande rouge, de charcuterie et de sel qui favorisent le développement du cancer colorectal. Notez que les compléments alimentaires peuvent être intéressants en cas de carences, mais ne doivent jamais se soustraire à un régime équilibré et varié.

D’autre part – et ce n’est pas une légende – l’activité physique régulière contribue à réduire le risque de développer certains cancers. On pense notamment à celui du côlon, de l’endomètre, du sein et du poumon. Bouger plus diminue aussi le risque de prise de poids, autre facteur de risque.

L’agence sanitaire rappelle que l’activité physique, ce n’est pas seulement la pratique d’un sport – que les non-sportifs se rassurent ! – c’est le fait d’être en mouvement une trentaine de minutes au moins trois fois par semaine, que ce soit dans la vie professionnelle ou domestique. Pensons à la marche pour se déplacer, bien entendu, mais aussi au jardinage et autres tâches ménagères. Ce qui compte, comme pour l’ensemble des recommandations relatées dans cet article, c’est la régularité.

 

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